“Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous”

Paul Eluard

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Naissance. Issue d’une famille franco-polonaise travaillant dans le domaine médical. Inspirée par un père médecin et délicieusement passionné de lecture. Mon enfance bascule cinq ans plus tard. 

En 1994, je suis victime d’un attentat par arme à feu. Prise d’une soudaine folie, mon oncle me tire dessus lors d’une réunion familiale, me rendant paraplégique pour le reste de ma vie. 

 

Une enfance passée en centre de rééducation, j’apprends à vivre avec ce nouvel handicap. Une enfance qui s’envole dès l’âge de cinq ans, je me rends compte très rapidement que l'acceptation de ce nouvel état doit passer par un deuil : celui de ma vie d’avant. Je dois donc m’endurcir et grandir rapidement. Néanmoins, mon imagination demeure inaltérée. Je m’en sers, je la développe et je pense qu’elle me sauve d’une vision trop négative de la vie que j’aurais pu avoir si elle n’avait pas été là. Je sors du centre de rééducation à l’âge de neuf ans, et je suis scolarisée dès lors en école “classique”. 

 

Passionnée par la lecture et les arts plastiques, je passe mon enfance et mon adolescence à lire, à écrire, à créer des bandes dessinées, à décorer des galets ou des coquillages. Ce besoin d’évasion par l’art m’est indispensable, et je découvre la joie que me procure les musées dès l’âge de dix ans. 

 

Au lycée, j’ai une coupure créative soudaine. Abandon de mes pinceaux, crayons et carnets d’écriture au profit du théâtre ! Je m’enrôle dans une troupe de théâtre pendant trois ans, et je découvre le plaisir d’aller voir une pièce ! Je souhaite devenir comédienne. 

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On me fait comprendre qu’une carrière de comédienne ce n’est pas sérieux. Abandon de la scène. Entrée dans une école de communication à Tournai (Belgique) que j’abandonne six mois plus tard. La comm’, ce n’est pas pour moi. 

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Malgré les réticences de ma famille, je réalise mon rêve de faire des études en histoire de l’art. Je m’épanouis en faculté. En parallèle, je suis guide bénévole au Palais des Beaux Arts et à Notre-Dame de la Treille de Lille. J’aime le partage culturel. 

 

 

J’entre en master Gestion des Sites du Patrimoine Culturel. Un stage au Museum d’histoires naturelles de Lille me donne l’opportunité de découvrir le public de la jeunesse. Je décide de creuser cette voie. En parallèle, je découvre la philosophie bouddhiste et la méditation, je fais des méditations intensives tous les dimanches matins au Centre Kadampa de Lille. 

 

Je fais un DU Médiation et Animation autour de la culture et de la littérature de jeunesse. Suite à quoi je deviens animatrice culturelle et j’interviens dans les écoles pendant deux ans. En préparant mes ateliers je redécouvre le plaisir de créer. Les élèves se confient à moi, j’aime les écouter, les aider dans leurs difficultés et les conseiller. 

 

J’entame une formation d’art-thérapie à l’école IFORTpsy. C’est la révélation, je découvre enfin ma vraie vocation : devenir art-thérapeute. Néanmoins, cette vocation sommeille en moi pendant un moment, je n’étais pas prête à me lancer. 

 

Je décide de creuser le monde de la littérature de jeunesse et je débute un master. En parallèle, je fais du bénévolat en lecture d’albums pour des enfants qui sont éloignés de la culture, et je découvre la bibliothérapie. 

 

Tous les éléments sont alignés, je décide de me lancer en art-thérapie et je crée Art’ypical ! 

 

Nous sommes tous des êtres en devenir, chaque événement nous façonne. On doute, on progresse, on échoue, et c’est normal. Il n’est pas nécessaire d’aller vite, le tout est de ne pas s’arrêter.